La 10ème édition du Printemps des Poètes s'est terminée vendredi 21 mars
par le choix des meilleurs poèmes écrits par les élèves de M. Tournoux.
Merci à l'Association de Parents d'Elèves pour les prix qui ont récompensé leurs auteurs.
Seconde C
2008
2008, le nombre nous fait peur,
2008, une année sombre.
Pourquoi nous ?
Pourquoi maintenant ?
Mort, coma hôpital, prison…
Ces mots résonnent dans nos têtes ;
Ces quatre mots nous obsèdent
Ces quatre mots sont la dure réalité,
Pourtant nous espérons pouvoir nous réveiller.
Il ne reste plus qu’à pleurer,
Qu’à crier,
Qu’à hurler,
Et à penser que tout cela n’est que passager…
Jullie (2C) 1er prix
Hommage
Dans quelques jours ce sera ton anniversaire,
L’anniversaire de ton départ.
Cela fera maintenant quatre ans,
Quatre ans que je ne t’ai pas vu.
Ce poème te remplacera pendant quelques minutes,
Ces quelques minutes où je me souviendrai de toi.
Dans cette maison en Bretagne,
Cette maison où j’ai grandi
Au milieu des Fables de La Fontaine et des poèmes de Rimbaud
Ces histoires dont nous rêvions moi et mon frère.
Maintenant c’est différent. Tu n’es plus là.
Tu ne le seras plus mais je pense à toi
J’espère que tu me vois de ton nuage,
Avec ton chapeau sur la tête
Et des souvenirs plein la tête.
Antoine (2C) 2ème prix
Première F
Lueur d'espoir
Le vide de mon âme
Me plonge dans le désespoir.
Et ton absence
M'enferme dans un silence
Qui chaque jour s'accentue,
Par ton indifférence accru.
Pourtant en ce monde je demeure.
Et dans mon malheur,
J'aperçois une lueur,
Me guidant vers le bonheur.
Cette lueur est celle de mes amis
Qui, sans que je les en prie,
M'ont redonné l'envie
De revenir pleinement à la vie.
Cependant, tu resteras toujours dans mon coeur,
Car malgré la fuite du temps, tu demeures.
Flora (1F) 1er prix
Je t'écris ce poème afin de te dire "je t'aime"
Je sais que tout cela pourrait sembler déplacé
Mais laisse-moi au moins une chance de m'exprimer
Oui laisse-moi une chance de t'expliquer
Ce que mon coeur est en train d'endurer...
Je n'ai jamais vraiment connu ce sentiment
Cette passion qui enivre et déboussole les gens
Ce sentiment éphémère, synonyme d'éternel bonheur
Et qui pourtant devient si dérisoire quand il est tard le soir
Lorsque l'on se rend compte que l'amour est source de désespoir.
Pourtant je t'aime, oui je t'aime mon amour.
Je l'ai su dès que je t'ai vue, dès le premier jour
Et qu'importe la souffrance, qu'importe le prix
Je suis prêt à tous les sacrifices pour
Qu'enfin tu puisses me sourire un jour.
Frédéric (1F) 2ème prix
Terminale L
Achille
Alors que les rayons du soleil se couchent sur les murs de Troie
Et que le fils de Thétis marche vers moi.
Je sens la fureur de ses yeux
M'assassiner bien avant que ne se lance l'un de nous deux.
Il est tard et la sueur qui ruisselle de mon front m'emplit les yeux d'amertume
Soudain je remarque que je suis terrifié à l'idée d'affronter ce demi-Dieu qui va déferler sur moi, telle une vague sans écume.
Achille dans son armure dorée
S'approche et se met à crier.
"Tu pensais peut-être après avoir tué Patrocle, n'avoir plus rien à craindre ?
Tu ne songeais point à moi qui était absent. Insensé !
Un vengeur plus fort lui restait sur les nefs creuses, et c'était moi
Qui ai rompu tes genoux ! Va ! Les chiens et les oiseaux te déchireront honteusement,
Et les Achéens enseveliront Patrocle".
Bombant ainsi le torse de ses muscles à nul pareils
J'ôtais finalement mon casque pour enfin apprécier le ciel.
Qui pour ce qui serait la dernière fois
M'offrirait un spectacle plein d'émoi.
Le gris anthracite de la brume naissante
Et l'écarlate rougeur de l'astre qu'Apollon hante
Se mêlaient aux reflets bleutés de la mer
Que Poséidon, ivre de colère,
Déchaînait sur mes frêles épaules
Abrégeant mon rôle.
Dans cette tragédie ô combien grotesque
Dépeinte pour les générations futures comme une guerre dantesque.
D'Achille ou d'Hector, celui qui doit mourir
Les Dieux ont fini par choisir.
En effet l'ombre d'Athéna accompagne mon ennemi
Et moi qui ai-je ? Mon fils et ma femme chérie.
Qui, aux dires de Cassandre, finira esclave
Aux mains de nos adversaires tout juste braves.
Pourtant je ne pouvais y penser
Tellement absorbé que j'étais
Par celui qui serait mon bourreau, mon destin
Celui qui écrirait à ma vie une fin.
Je vais mourir par ce bras vengeur
Pourtant je ne ressens aucune peur
Car il est Achille aux pieds rapides.
Thomas (TL) 1er prix
Autrui
Autrui me fuit
Autrui me suit
Autrui m'aime
Et c'est pour lui que je me démène
Autrui
Autrement dit autre que je suis
Complément essentiel
A mon être superficiel
Tu me nuis tant
Et pourtant grâce à toi je survis.
Guilhem (TL) 2ème prix
IFSI
Eloge de l'autre
De belles âmes s'apaisent,
tandis que d'autres apparaissent.
L'équilibre de la vie et de la mort,
qui attise des sentiments traversant mon corps :
anéanti par ta disparition,
enchanté de ton apparition.
Je te pensais éternelle,
alors que tu étais loin d'être immortelle.
Seuls les souvenirs sont perpétuels,
ce qui est le plus essentiel.
Ils me permettent de ne pas t'oublier
tout en m'efforçant d'avancer.
Puis un événement splendide m'attend
d'ici peu de temps :
une jolie princesse,
ma magnifique petite nièce.
Elle ne pourra jamais te remplacer
mais me donnera l'envie d'essayer,
de lui renvoyer
tout l'amour que tu m'as prodigué.
Cindy (IFSI) 1er prix
L'aveu
Quelques lignes ne pourraient suffire
Aucun mot ne saurait convenir
Pour décrire ce modèle, cette élite
Qette jeune femme inédite.
Je me contente d'un regard, d'un sourire
Pour exprimer un sentiment que je ne pourrais définir
Ce mystère, cette sensation fantastique.
Je laisse une empreinte, un souvenir
Destiné à la seule, l'unique :
Toi ma soeur, pièce maîtresse de mon avenir.
Sandra (IFSI) 2ème prix.