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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 16:06

Mardi 15 avril trois classes du lycée se sont rendues au Majestic Passy pour une séance privée du film « un coeur simple » de Marion Laisne. Tous les élèves auparavant avaient dû lire le conte célèbre de Flaubert du même titre.


 Un coeur simple

         Pour son premier film, il faut reconnaître que la réalisatrice a fait preuve de beaucoup de talent : les décors choisis sont très fidèles à l’époque : l’intérieur de la maison de madame Aubain révèle bien un décor bourgeois du 19ème siècle. De même les décors naturels ( le jardin si soigné de Mme Aubain, comme la rivière ou la forêt) le raffinement des toilettes des héroïnes lui inspire des prises de vue dignes de véritables tableaux impressionistes. On peut donc saluer le travail esthétique de la jeune réalisatrice.

 

         Nous avons tous été rassurés de retrouver dans le film un certain nombre d’éléments fidèles au conte que nous avions tous apprécié : l’anecdote du taureau où Félicité se sacrifie pour protéger de la menace sa patronne et ses deux enfants. La scène de retrouvailles de Félicité avec sa soeur au cours d’une promenade sur la plage avec Clémence, l’importance affective du neveu Victor, la reprise de la scène d’émerveillement lorsqu’elle suit Clémence dans la préparation à la communion, l’hallucination de Félicité au moment de la communion de sa protégée.

 

         Par contre, nous avons déploré un certain nombre de modifications par rapport à l’oeuvre de Flaubert. Pourquoi Virginie devient elle Clémence dans le film ? Pourquoi Félicité est-elle  présentée comme décalée dans la scène du bal du début du film,  puis boiteuse tout au long de sa vie ? Pourquoi Mme Aubain fait elle preuve d’une telle sévérité à son égard ? Pourquoi manifeste t-elle tantôt de la jalousie tantôt une attirance ambigüe envers sa servante ?

 

         Certains d’entre nous ont même regretté quelques passages jugés indignes de la qualité psychologique ou esthétique du film : ainsi la scène grossière de l’égorgement du cochon avec ces gros plans réalistes et ses effets sonores a semblé déplacée. De même, la liaison de Mme Aubain avec le jeune professeur de violoncelle n’est pas cohérente avec la rigidité du personnage. Notre dernière objection vient du décalage entre la durée fictive du film « pendant un demi siècle » et le manque d’impact de toutes ces années sur le visage et le corp de Sandrine Bonnaire. Seuls les enfants semblent avoir vieilli dans le film.

 

         Cette sortie nous a donc permis de mettre en relation une oeuvre littéraire et une interprétation cinématographique. Nous espérons que l’etablissement multipliera dorénavant ce type d’initiative qui nous permet d’exercer notre esprit critique.

 

Les 2B

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